Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits

LE COMPLOT COIGNY-HYDE DE NEUVILLE. 413

déposées dans une maison tierce et non suspecte, inconnue à tous les membres, excepté le chef. »

Sans prendre au pied de la lettre cette fougueuse sorlie qui s’inspire un peu trop du dépit que ressent Mme d'Anjou de n’avoir pas été employée par le comte d'Artois et consultée par les membres du Comité anglais, il faut reconnaitre qu'elle est fondée en plus d'un point.

Nous retrouvons la même opinion sous la plume du grave abbé De La Marre, qui se trouvait à Paris au moment de la formation du Comité anglais et qui a constaté son mauvais vouloir à l'égard des agents directs du roi. De La Marre n'implique pas le comte d'Artois dans ses plaintes. Mais il récuse comme indigne de servir la cause royale le chevalier de Coigny, « qui n’a pas de secrets pour les femmes dont il'est entouré » et qui se fait passer à tort pour l'agent principal de Louis XVII. Il confond Hyde de Neuville et l'abbé Ratel parmi les « misérables » dont le Comité anglais est composé, lesquels ne possèdent ni moyens personnels, ni considération, ni influence.

Dans ses réponses, d'Avaray ne cherche pas à défendre le Comité anglais. Tout en reconnaissant

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