Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits

LA CONSTITUTION CIVILE DU CLERGÉ. 179

l'abbé Dirmand, que, forcé par des circonstances impérieuses et pour me mettre à l'abri des menaces violentes et des poursuites injustes des ennemis du bon ordre et de la religion, qui mettaient déjà ma tête à prix et me désignaient pour être une des victimes de la Révolution, ce fut, dis-je, dans ce moment malheureux que, malgré mon devoir, mon penchant et mon inclination, je m'associai à la personne d'âge et de confiance que j'avais auprès de moi. »

Veuve et sans enfant, elle avait soixante ans. C'est donc avec vraisemblance que l'époux affirme que le mariage n’a pas été consommé. Mais, l’etitil été, que ce ne serait peut-être pas la plus grande faute de l'époux. Ce dont il paraît avoir surtout à cœur de se justifier, c’est de s'être permis, étant marié, de reprendre, dès qu’il l’a pu, l'exercice des fonctions sacerdotales. Il l’a fait pour que les fidèles ne fussent pas privés plus longtemps des enseignements de l’évangile et des pratiques religieuses. Voilà, semble-t-il, ce qui plaide pour lui et lui rouvre, comme à l’abbé Hureau, le sein de l'Église. .

Sont également réhabilités et réintégrés le curé Legris, qui a dû se marier sous menace de périr avee