Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France
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j'enlevai l’aigle des mains d’un porte-drapeau, qui était mourant.
2% Avant de nous embarquer à Lisbonne, où je cachai l’aigle dans le sac de mon soldat et la ramenai en France.
3° À Polotsk. Les détails en sont connus, je les ai racontés.
49 Enfin à la Bérésina, où, voyant tous nos porte-drapeau tomber les uns après les autres sous les balles ennemies, j’ordonnai à un officier, nommé Andrigetti, de l’éloigner et de la mettre à l’abriavec une escorte de quelques sous-officiers. et soldats. J’ai retrouvé notre aigle intacte à Marienbourg. Je fus obligé de rester encore quelque temps. au dépôt, pour régler ce qui concernait mon arriéré et obtenir la pension qui m'était due, et que J'obtins du gouvernement impérial pour mes nombreuses blessures. Je commençais à marcher et à pouvoir faire de petites promenades, appuyé sur une seule béquille.
Avant de quitter la France, qu'il me soit permis. de relever, par des actes officiels, l'oubli inqualifiable de M. Thiers.
Notre général de division disait aux Suisses,