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Год. Л/Т ДУБРОВМИК, 1С априла 1Qf\7 Б Р" 7 Qod. v l - DUBROVNIK, aprila i^UI. Br I

SODERINI.

II у a bien des annees que je touchais ta plage, Ville dormante, spectre de liberte, Pour la premiere fois et de mortels ravages Avaient de mon esprit tari les facultes; Mon ame engourdie et ma sante debile S' en allait aux secousses de mon pouls febrile Et ne demandait plus rien que le repos. De ce pays — ci j' ai fait longtemps 1' etude, Creusant les mysteres de son passe; Ma sante se refit dans la solitude Qui me rajeunit dans mon age avance; Ici j' ai trouve de 1' ame la paix sublime, Et c' est en fouillant de 1' histoire les abimes Que je reconnus de ce monde le neant! Venez ici vous tous, pauvres ames, que le monde Blessa dans vos plus intimes sentiments, Engourdissez vos peines au bruit de 1' onde, Qui sur les rocs deferle en mugissant. Qu' elle vous parle de 1' antique Raguse hospitaliere Qui, forte de ses murailles et de sa neutralite fiere, Protegeait le malheur, accuellait 1' exile.

Quand' a vous, touristes еппиуеих et banales, Grouillez a loisir au bord de la mer, Mais n' explorez pas la ville au sort fatale;

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