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Fuyez ces murs rigides, ou la joie meme est amere, Ou les rires se meurent comme par enchantement; Gardez pour vous le luxe, la niode, les amusements, Laissez-moi le sublime! Laissez-moi seul ici, ces ruines m' appartiennent., Bien qu' elles ne soient pas ma propriete; Que les profanes orgueilleux n' en viennent Jamais troubler la triste saintete; Que mes pas seuls resonnent sur les mornes escaliers Qui menent aux ruines jamais plus restaurees, Grandissantes a mesure qu' elles s' ecroulent. Arriere! retirez-vous, voyageurs prof'anes, Ne pietinez pas sur ces pierres sacrees, Qui couvrent un sol ou des grands hommes les manes Servent d' ombre aux noirs cypres, Ohl que je voudrais у mettre d' obstacle A ce que le passe vous serve de spetacle Et ses tragedies de divertissements! Qu' est-ce que tout cela pour vous, profanes aux coeurs eteints ? Une couleur de robe, une nuance de chiffons Est plus importante pour vos ames de nains, Qui ce pament d' un bibelot, qui adorent un pompon, Que les teintes du soir aux flancs des monts sacres, De sang, de violet et d' or vieux combinees Qui semblent une aurore en deuil! Du temps de la sanguinaire renaissance Soderini courbe par d' immerites malheurs, Abreuve de fiel et chasse de Florence, Vint ici pour cacher ses regrets et ses pleurs; Homme faible, ame droite et lionnete, II n' avait su resister aus tempetes De sa patrie ingrate qui 1' exila. Au bord de la mer il batit un chateau: Le murmure des flots у endormit sa peine, De son ame ce fut la le mortuaire caveau,