Trois amies de Chateaubriand

AL Li ER :

un ‘#* = RE

106 TROIS AMIES -DE- CHATEAUBRIAND

extraordinaire de l’homme qui modifia tout u: siècle de pensée et de sentiment.

Celui-ci, jeune sauvage de Bretagne, ne connaissait pas beaucoup Paris, et même il ne connaissait presque pas la France quand, au début de la Révolution, il quitta sa patrie pour les aventures américaines, l’émigration, l'exil anglais. Quand il revint en France, dès la première année du siècle, tout, à Paris, était bouleversé; l’ancienne France avait disparu. En Angleterre, pauvre jusqu’à lPindigence,

farouche jusqu’au désespoir, sceptique Jusqu'à la

révolte, il avait écrit cette œuvre de solitude et de jeunesse forcenée, l’Essai sur les Révolutions, où il exalte jusqu’au nihilisme son déplaisir. Il rentrait en France pour y accomplir une tâche sociale, ce solitaire : n’allait-il pas être le grand initiateur d’une rénovation du passé, l'artisan d’une renaissance où de nouveau s’épanouirait, religieuse et consciente de ses traditions, l’ancienne pensée française?..

Or, cette ancienne pensée française, qui donc la lui apporterait, rameau desséché, naguère verdoyant et que son génie ferait reverdir? La douce Hirondelle, N'oublions pas que c’est en sa compagnie délicate qu’il a écrit la plus grande partie du Génie du Christianisme, symbole de la nouvelle alliance,

Pauline de Beaumont lui a récité les vers d'André Chénier, poèmes d'autrefois et qui devaient continuer de chanter en notre pays, mais qu'avait, pour un temps, abolis la Révolution, Elle l’a initié à des