Trois amies de Chateaubriand

PEN TS NS ren PP es fl ONU PRO TELE —— Li ALP ORAN ET RS

306 TROIS AMIES DE CHATEAUBRIAND

toutes perdues. C’est bien dommage !.. Que l'échange d'idées devait être joli, entre ce Père nébuleux et cette aimable femme! Quelques échantillons subsistent, par bonheur. Voici une lettre d’Hortense, Elle est du 21 avril 1832, « On m’a donné peu d’es-

. poir de vous voir, mais j'espère être plus heureuse

au mois d'octobre. Vous avez dit que les femmes auront leur voix; mais c’est impossible qu’elles s’en. : tendent avec vous sans vous voir et sans vous parler, puisque vous ne voulez (ni ne devez) fixer seul ce qu’elles doivent croire. Vous le dirais-je? Je ne sais si vous avez beaucoup d’envie de trouver la femme libre. Les prophètes parlent seuls et font parler le reste, Voilà ce que je crois. Recevez l'expression des sentiments qu'inspire un grand caractère et un grand esprit. — I. Allart. »

Fidèle à sa méthode, qui était expérimentale, Horténse voulait voir le Père. Il ne lui suffisait pas de le lire : elle voulait le voir! Si le Père Enfantin s'était montré, je ne dis pas que cela n'avait aucune espèce d’inconvénient ou de danger pour lui, — je ne dis pas le contraire non plus, tant je désire de n’offenser personne sans y songer; — mais Hortense serait devenue, pour quelque temps, saint-simonienne comme on ne l’a jamais été.

Le 5 juillet 1832, Hortense écrit encore au Père Enfantin : « Je reviens d'Angleterre, monsieur, et je trouve les Saint-Simoniens divisés. Le Globe n’est

‘ plus et vous êtes à Ménilmontant... Partout on dit

de si singulières choses, sur la doctrine, que j'aurais