Trois amies de Chateaubriand

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manda la même faveur. Et Hortense écrivait à M. de Rothschild, à M. Thiers.

Que de questions pratiques, chères au souci maternel d’Hortense, mais inégales à ses goûts spirituels!.. Elle dit au Père Enfantin : «J’aimais mieux vous parler jadis sur tant de hautes questions qui reviendront toujours; mais quand les reprendrat-on? Elles avaient bien de l'attrait! » Et Hortense termine sa lettre sur des politesses, sur l’expression de sa reconnaissance infinie; elle signe; et puis, cocasse, elle ajoute à sa iettre ce petit postscriptum imprévu, qui dut déconcerter le Père « M. de Méritens m’a faitconnaître la loi du mariage dans sa rigueur, quoiqu'il soit bon, mais violent. Nous sommes séparés, mais amis. » Qu'est-ce que ça pouvait bien faire au Père Enfantim?.…

Au mois d'avril 1860, Hortense écrit encore au Père. Celui-ci a fait une démarche auprès de M. Audibert, lequel a promis tout ce qu’on voulait et püis n’a pas bougé. Hortense est désolée. Comment s’y prendre pour conquérir la bonne grâce de M. Audibert? Elle lui enverrait bien son Nopum Organum... « Mais aime-t-il la philosophie et la sainteté, ces questions qui nous sont chères, à vous et à moi, monsieur? »

Quelquefois, on ne sait pas trop si Hortense n’est pas en train de plaisanter un peu... Mais, non; je crois que non.

Au mois de mai, nouvelle lettre. Il ne s’agit plus seulement de Marcus et d'Henri, mais encore de la