Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits
Texte du Moniteur
Brovillon de Reybuz
nous frapper de destruction,|la nature. Tout l'être de l’homme comment les rapports attachés à| civil est dans ses rapports avec notre existence pourraient-ils|la société. Quand done la mort encore nous survivre? Le sup-|vient à frapper cet être de desposer, c’est une illusion vérita-|truction, comment les rapports ble, c'est transmettre au néant|attachés à son existence pour-
les qualités de l’être réel.
Je sais que les hommes ont
raient-ils encore lui survivre? C’est une illusion véritable. C’est transmettre au néant les qualités de l'être réel.
Je sais que les hommes ont
professé de tout temps un saint professé de tout temps un saint
respect pour la volonté des morts ; la-politique, la morale et la religion ont concouru pour consacrer ces sentiments. Il est des cas, sans doute,-où le vœu des mourants doit faire loi pour ceux qui survivent; mais ce vœu lui-même a ses lois aussi, il a ses limites naturelles; et je pense que dans la question dont il s’agift, les droits de l’homme, en fait de propriété, ne peuvent s'étendre au delà du terme de son existence.
La propriété ayant pour fondement l’état social, elle est assujettie, comme les autres avantages dont la société est l’arbitre, à des lois, à des conditions : aussi voyons-nous partout le droit de propriété soumis à certaines règles, et renfermé, selon
les cas, dans des limites plus ou
moins étroites. C'est ainsi que chez les Hébreux, les acquisitions, les aliénations des terres n'étaient que pour un temps, et que le jubilé voyait rentrer au bout de 50 années tous les héritages dans les familles de leurs premiers maîtres. C’est ainsi que, malgré la liberté lais-
respect pour la volonté des morts. La politique, la morale et la religion ont concouru pour consacrer ces sentiments. I est des cas sans doute où le vœu des mourants doit faire loi pour ceux qui survivent. Mais ce vœu luimême a ses lois aussi, il a ses limites naturelles, et je pense que dans la question dont il s’agit les droits de l'homme en fait de propriété ne peuvent s’étendre jusque sur le temps où il n'est plus.
La propriété ayant pour fondement l’état social, elle est assujettie, comme les autres avantages dont la société est l'arbitre, à des lois, à des conditions. Aussi voyons-nous partout le droit de propriété soumis à certaines règles et renfermé, selon les cas, dans des limites plus ou moins étroites. C’est ainsi que chez les Hébreux, les acquisitions, les aliénations des terres n'étaient que pour un temps et que le jubilé voyait rentrer, au bout de cinquante années, tous les héritages dans les familles de leurs premiers maîtres. C'est ainsi que, malgré la liberté lais-