Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

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ques-uns de ses propres enfants. Vous avez encore fait le sacrifice le plus difficile pour une âme sensible comme la vôtre, celui de faire taire le ressentiment du sort funeste d’un neveu chéri ! immolé aux fureurs d’un parti qui ne respire que le brigandage. »

L'année 1795 se passa sans incident remarquable dans la vie de Reybaz. Mais au commencement de 4796, les petites haines se réveillèrent contre lui à Genève et la connivence avec le ministère français de gens compromis, qui cherchaient à noyer leurs turpitudes dans l'anéantissement de leur patrie, devint de plus en plus manifeste. Enfin arriva une lettre du Directoire enjoignant en d'assez mauvais termes à la République de Genève de remplacer

1 Prévost-Cabanis, condamné par le tribunal révo-

lutionnaire et fusillé au Bastion bourgeois le 25 juillet 1794:

Ce Prévost-Cabanis dont la voix citoyenne Eloïigna de nos murs Montesquiou détrompé.

Sa mère était sœur de Madame Reybaz.