Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

Abu

Quoi qu'il en soit de notre supposition, rien ne prouve que Reybaz ait eu besoin d'imposer ce sacrifice à sa modestie. Nous ne croyons même pas qu’il ait été forcé de quitter Paris ; il dut seulement s’y tenir caché pendant un certain temps. Mais à partir de cette époque, son existence n'offre plus guère qu’un douloureux intérêt.

En 1798, il fut frappé d’une paralysie heureusement passagère, puisque cela ne l’empécha pas d'accompagner sa fille à Copenhague, lorsqu'elle épousa le poète national danois Baggesen. Îl put encore, à son retour, soigner une édition en deux volumes des sermons qu'il avait prêchés dans sa jeunesse, la faire précéder d’une lettre remarquable sur l’art de la prédication, * et accompagner chaque discours d’une

hymne « analogue » au sujet traité. Il put, en

1 C’est probablement la mise en prose d’un poème inédit sur le même sujet, composé avant 1782, dont Senebier parle avec éloge (Histoire littéraire de Ge-