Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

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XLI

44 novembre 1790. — Entrevue pour le décret sur les rentes viagères. Sur l’opinion et le caractère de Ræderer. Pouvez-vous, mon cher Monsieur, me recevoir ce matin ? J’ai remis chaque jour à vous répondre, parce que chaque jour je comptais vous voir, et chaque jour j'en ai été impérieusement empêché. Enfin aujourd'hui, quoi qu'il arrive, je suis décidé à causer avec vous, et d’autant que la bonne foi de Rœderer en cette affaire ne m'est pas du tout démontrée, et comme de sa nature il est obscur et subtil, il nous déserterait et se tirerait encore d'affaire si le Comité changeait d'avis; et il est bien assez bête pour cela. Au reste, je tiens en réserve sur ce sujet deux ou trois parleurs, et je crois toujours que nous triompherons. Quant au 3° article, nous l’arrangerons ce matin ensemble, si nous nous voyons. Autrement, je tàcherai d’être chez vous avant dix heures; mais aujourd’hui je suis plus sûr de mon fait. — Vale et me ama.

Dimanche.