Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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priand ‘. D'autre part, il fut trop homme de plaisirs et de jouissances, trop sensible à l'attrait de l'or, pour que nous risquions l'expression de stoicisme à la Caton?. Cependant, elle serait plus juste. À la vérité, Gentz ne fut ni un stoïcien, ni un romantique. 1 resta jusqu’à la fin de sa vie un Au/klärer impénitent. Ce grand conservateur, ce défenseur du système de Metternich, a eu son système à lui auquel :1 fut fidèle jusqu’au bout. Ce système s’élabora lentement, profita de quelques leçons de l'expérience, mais ne fut guère modifié dans ses grandes lignes. Nous essaierons de Le définir au cours de ce travail. Mais plus immuable que ce système lui-même, moins sujette encore aux fluctuations du moment, au milieu des courants les plus divers et des tendances les plus variées, se maintint la base philosophique de l'édifice. Le fondement sur lequel tout repose, c’est le rationalisme de Gentz.

Ce rationalisme n’a donc rien de particulièrement original. Cest ce que le jeune lycéen de Berlin, le jeune étudiant de Künigsberg, le jeune référendaire

1. Sauf peut-être dans les dernières années où il se pose en champion héroïque du conservatisme, accablé de coups et sur le point de succomber. Voir Schriften, Ed. Schlesier, V. Lettre à Amélie v. Helwig, née v. Imhof, Berlin, oct. 1827. Mais il

faut faire dans cette lettre la part qui convient à l'artifice oratoire.

2. Rapprochement suggéré par la même lettre à Amélie v. Imhoî.