Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871

L'AMOUR DE LA PATRIE, 125

le Français vaincu. Mais faut-il invoquer la crainte et l'intérêt quand il s’agit dela patrie? L’honneur national n’est pas encore pour nous un mot vide de sens; nous nous sentons encore membres de ce grand être - qui s'appelle la France. Nous avons encore la religion du drapeau, ce morceau de toile qui, dans une campagne lointaine, représente au soldat touf ce qui est sa vie, le foyer où il est né, le coin de terre où ila grandi, ses espoirs, ses rêves, ses souvenirs, {foules ses joies enfermées dans un nom: la patrie. Nous aimons encore ce beau pays, si cher à ses enfants qu'aucun ne veut le quitter et que l’Alsace-Lorraine, ravie par une conquête brutale, se réclame encore et se réclamera toujours de son nom, de ses institutions, de son amour. Et voilà pourquoi, malgré nos malheurs, malgré nos fautes, nous pouvons encore compter sur de beaux jours et braver, l’arme au bras, les haines de l'Allemand.

FIN