Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« seille. La réaction de ceux qu’on appelait aristo« crates contre les patriotes, fut sans mesure dans « tout le Midi; on y tuait les patriotes comme on

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lue les grives dans les champs, partout où on les rencontrait. À Lyon, le Rhône fut pour eux ce que la Loire avait été pour les Vendéens. Il faut dire, à

« la décharge des patriotes, qu'avant la mort de « Robespierre, ils n'avaient agi que d’après les lois.

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Si ces lois étaient mauvaises et tyranniques, les législateurs devaient en porter la peine, qui ne pouvait retomber sur ceux qu’on aurait peut-être guillotinés, s’ils leur avaient désohéi; mais la passion ne raisonne pas, ou:ne raisonne que dans le sens de ses volontés. Le parti qu’on appelait des honnêtes gens, et qui était le parti des vengeances, exécutait les plus sanglantes représailles, sans aucune espèce de remords... Mais ces assassinats ne furent nulle part aussi horribles qu'à Tarascon. On jetait les victimes du haut de la tour du chàteau bâti sur le roc, au bord du Rhône. Pendant l'été, ce fleuve laisse le rocher à découvert, et c'était sur ses pointes aigües que tombaient tout vivants les corps de ces infortunés. » (1)

Il n’est pas besoin d’ajouter un commentaire quel-

conque au récit de semblables atrocités. Nous nous bornerons à transerire, sur cel odieux sujet, les réflexions que Baudot lui consacre, dans ses Notes

(4) Durand-Maillane. — Histoire de la Convention, éd. de 1825, p. 276

et 219.