Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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République ! et si rapidement que leurs gardiens n’eurent pas le temps de s’en apercevoir. Romme, Goujon et Duquesnoy succombèrent ; les trois autres, Bourbotte, Duroy et Soubrany furent conduits à l’'échafaud, mourants, mais le visage empreint d’une inaltérable sérénité. Telle fut la fin héroïque de ces nobles défenseurs de la cause républicaine démocratique, de ceux qu'Edgar Quinet honore du nom des derniers Romains : l'impartialité historique ne doit pas hésiter à la trouver non moins belle et non moins fière que celle de Vergniaud, de Valazé, de Camille Desmoulins, et autres partisans d’une réplique modérée, s'appuyant uniquement sur la bourgeoisie financière et lettrée. {

Quelques jours plus tard, un attroupement étant parvenu à délivrer l’assassin de Féraud, qui avait été découvert et condamné à mort, la Convention saisit le prétexte de ce nouvel attentat pour ordonner le désarmement des faubourgs. Cette décision, exécutée par les Sections intérieurés, mit fin au régime populaire.

Les évènements de germinal et de prairial eurent, dans le Midi, une répercussion terrible. Les réacteurs, organisés en bandes d’assassins, partirent de Lyon et se rendirent aux prisons de Roanne et « là, dit « Durand-Maillane, ils tuèrent les prisonniers à leur « choix, et jusqu’à satiété. Cette meurtrière expédi« tion se fit le 16 floréal. La nouvelle en arriva à « Aix, trois jours après, et l’on en fit autant aux pri« sonniers d'Aix, autant à Tarascon, autant à Mar-