Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
AU: LECTEUR
Qu'il nous soit permis, avant toutes choses, de remercier le maître éminent qui n’a pas cru déroger, en présentant au public, dans un avant-propos beaucoup trop élogieux, l’œuvre bien imparfaite d’un ancien élève. M. Emmanuel Des Essarts, dont tout ce qui, en France, s’honore du titre de lettré, apprécie la haute probité littéraire, a bien voulu nous donner ce gage d’une amitié que les années écoulées n’ont point affaiblie, ainsi qu'il nous l’a dit dans un élégant hexamètre que nous nous faisons un plaisir de reproduire ici, à l'intention des fervents (rares aujourd'hui) du culte des Muses latines : « Je vous adresse, nous écrit-il, mon sympathique souvenir, »
Pignus amicitiæ veteris donumque magtstri.
Ge témoignage nous est d’autant plus précieux que l’auteur exquis de tant d'œuvres poétiques, dont les premières furent l’objet d’une appréciation si flatteuse de Théophile Gautier (1), le chantre épique des Poèmes de la Révolution, le prosateur plein d’élégance
(1) Th. Gautier : « Les progrès de la Poésie française, de 1830 à 1868, » à la suite de son « Histoire du Romantisme. »