Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

LA LUTTE CONTRE LE PANGERMANISME 117

lamment réussi. Jusqu'en 1908, 7oo hectares de terres, acquis par la « Südmark » dans le pays situé au nord de la Drave, passèrent entre les mains de colons venus de l'Empire d'Allemagne. Mais ces Allemands né réussirent pas à s'établir dans les pays yougo-slaves. Quelques-uns d’entre eux quittèrent le pays, d’autres s'endettèrent. Mais la « Südmark » dispose de bien des moyens pour corrompre les populations slovènes des frontières. Elle leur donne une assistance pécuniaire, elle leur prête de l'argent sans intéz rêts, elle distribue des brochures de propagande allemande et des ouvrages de tendances pangermanistes.

Pour neutraliser cette activité, les Sloyènes ont créé une union protectrice appelée « Branibor », dont le but particulier est de soutenir lé paysan et l'artisan slovènes dans la région de la frontière linguistique. On y parvient en leur avançant de l’argent à très faible intérêt, en leur consentant des emprunts avantageux et en leur fournissant d'autres secours d'ordre économique. Il incombe au « Branibor » de protéger le paysan slovène contre le danger de tomber dans les griffes de la « Südmark ». Mais, jusqu'à présent, l’activité du « Branibor » n'a pas été aussi heureusement développée que celle de la « Druzba ».

Au cours des dernières années, l’Autriche a cessé de se gouverner elle-même. Ce n'est pas le gouvernement officiel désigné pour le temps présent par le souverain, qui gouverne le pays, mais bien le « Nationalrat » (Conseil national) allemand. Ce Conseil est un comité formé par les groupes nationalistes allemands d'Autriche. Pendant ces dernières années, aucun haut fonctionnaire ni aucun juge n'a été nommé dans les pays slovènes sans que son nom ait été préalablement soumis à l’approbation du « Nationalrat ». Le « Nationalrat » avait un candidat allemand tout prêt pour chaque poste et il réussissait à obtenir du gouvernement sa nomination. Le résultat net de cette politique, le voici dans les pays sloyènes, il n’y a pas un seul Slovène qui ait été, durant ces derniers temps, chargé d’un poste officiel im-