Une mission en Vendée, 1793

90 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.

tégés par de la cavalerie et deux pièces de canon qui formeraient l’arrière-garde. Nous crûmes devoir par là empêcher la dispersion totale des troupes dans la campagne voisine en leur assignant un point commun de réunion et couvrir une place importante qui est la clef de la ci-devant Bretagne. La retraite a eu lieu et j'ai fait refluer sur Dinan tout ce qu'il a été possible de trouver encore de voitures de grains et de poudre. Ici nous allons prendre tousles moyens de défense et réparer un échec qui n'aurait pas eu lieu s’il y avait eu cette activité de correspondance et ce concert d'opération qui seul assure le succès.

« Nous ignorons absolument la marche de l'ennemi. — Écrivez-moi.

« P, S. — Le patriote Gouverneur, commissaire du Comité de Salut public, que j’aitrouvé à Dol revenant de Pontorson où il avait vu de près le feu et les brigands, m'a transmis en partie les détails que je viens de vous faire connaître. »

30 Brumaire.

Le député Tréhouard est prié de s'occuper à son arrivée à Saint-Malo des objets suivants :

1° Faire revenir de suite à Dinan les soldats de l’armée de Brest qui se sont dispersés après l'affaire de Pontorson ;

2 Nous envoyer le plus de souliers possible, car il nous en manque trois mille paires environ;

3° Nous envoyer des tentes pour trois mille hommes, des manteaux et faisceaux d'armes, des gamelles, des marmites, des bidons, des pelles, des masses, des pioches, des sabres, des pistolets; mettre en réquisition et nous envoyer trois cents pantalons et trois cents