Une mission en Vendée, 1793

96 UNE MISSION EN VENDHE, 1793.

vous nous aviez secondé à Pontorson, les brigands étaient repoussés. Nous avons entendu des canonnades cette nuit, et nous ne sayons ni où vous êtes, ni où sont les ennemis. Écrivez-nous, au nom du salut public, et que désormais nous sachions, les uns et les autres, tous nos mouvements, et qu'il y ait de l’ensemble et du concert dans nos opérations. Une de nos colonnes a dû se replier sur Antrain. Donnez-nous-en des nouvelles et renvoyez-la. Nous vous enverrons, aussitôt la réception de votre réponse, l’état effectif de notre armée. »

ler Frimaire. A X...

«Nous sommes, mon bon ami, dans une vive inquiétude. Pourquoi ne nous donnes-tu pas de tes nouvelles? D'où viennent les canonnades entendues cette nuit? Est-ce de l’armée où tu es? Nous ne savons ni le plan arrêté, ni la disposition, ni les mouvements des armées combinées. Instruis-nous, écris-nous, qu'il y ait de l'ensemble dans nos opérations, et ça ira. Nous écrivons une lettre un peu sèche au général, parce que nous . sommes fâchés, et nous avons raison. Réponds-nous de suite. »

1er Frimaire.

Je requiers le citoyen Bataille, sous-chef des bureaux de la marine, d'envoyer de suite des ordres sur toute la côte, depuis Dinan jusqu’au port Saint-Hubert, afin que toutes les barques et bateaux qui se trouvent sur la rive droite de la rivière soient conduits à mesure qu'ils flotteront, du côté opposé, et ce pour éviter que les brigands ne puissent s’en emparer et s’en servir pour passer la rivière.