Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 1193. 113

défense de la place. D'après les nouvelles envoyées de Rennes par les députés Bourbotte, Pocholle et Prieur de la Marne et par le général Rossignol, la garnison de Mayence, les armées de Brest et de l'Ouest réunies ont été vivement repoussées et forcées de se replier sur Rennes, où l'ennemi paraît les poursuivre. La première question est de savoir si nous sommes résolus de conserver Dinan, ou si nous pouvons admettre la supposition de l’évacuer. Cette question est facilement résolue. Nous conserverons Dinan ou nous serons ensevelis sous les ruines. Défendus par notre position du côté de Dol, nous pourrions encore appeler l’art au service de la nature et nous ne devons rien négliger de ce que réclame la sûreté d’une ville qui est la porte d’entrée de toute la ci-devant Bretagne. L'ingénieur en chef expose les moyens de défense qui sont adoptés. Il est arrêté qu'il y aura chaque soir conseil militaire pour rapprocher les chefs de division et officiers de l’armée et resserrer entre eux cette union, cet accord, cette confiance mutuelle qui sont les garants du succès.

5 Frimaire.

J'écris à Tréhouard à Saint-Malo, la lettre suivante :

«Je n’airien de nouveau àt'apprendre. J'attends impatiemment des nouvelles de l’armée du Calvados. À une lieue d'ici on entend encore la canonnade; je ne sais ce que cela veut dire, une partie de nos armées s’est repliée sur Rennes. On dit qu'une section de l’armée révolutionnaire paraît du côté de Laval et je m'y attendais, en ayant fait la demande il y a trois semaines au Comité de Salut public. Du côté du Morbihan les rebelles sont maîtres de plusieurs postes sur la côte, on demande des forces. Envoie-nous ici la compagnie de Lorient