Une mission en Vendée, 1793

112 UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.

elles-mêmes les auteurs des troubles et ne leur offrir la paix qu'à ce prix. Prenez des mesures extraordinaires, que la guillotine parcoure les campagnes, que les actes delarigueur la plus inflexible frappent Les yeux; éclairez le peuple et punissez les chefs. N'oubliez, n'épargnez rien; il s’agit d'éviter des maux incalculables. Faitesmoi part des mesures prises par vous, de votre position, et soyez sûrs que nous tous nous vous seconderons de tous nos moyens réunis. Il faut de l’activité dans la correspondance, de l’ensemble et du concert dans les opérations; il faut se bien entendre, tout bien combiner et tout ira bien; nous réussirons de nouveau à servir la République.

4 Frimaire,

J'écris dans la nuit à Bréard à Brest, pour le prévenir que la guerre avec les brigands prenant un caractère plus sérieux que d’abord on n'avait eu lieu de le croire, il importait de nous envoyer quelques officiers instruits, et je demande de la manière la plus pressante que l’adjudant général Maher soit appelé près l’armée de Tribout. J'écris à l'ingénieur de Morlaix qu'il se rende auprès de l’armée où la présence de bons ingénieurs est instamment nécessaire. Je fais la visite des postes de l'intérieur et vois successivement tous les corps de la garnison. Le soir, les gendarmes qui avaient été démontés dans la dernière revue en exécution de l'arrêté ci-dessus rapporté, sont traduits devant un conseil de guerre qui les renvoie par devant une commission militaire pour être jugés selon la loi. Après le conseil de guerre, conseil particulier des chefs de division, des commissaires du Comité de Salut publie, des membres du comité militaire, des officiers de l'état-major pour délibérer sur les moyens de