Une mission en Vendée, 1793

8 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.

deux mille âmes, pour y fonder des sociétés affiliées, composées de sans-culottes avec lesquelles elle correspondra exactement, tant pour les instruire que pour recevoir d’eux des renseignements sur les menées des ennemis de la chose publique.

Le 18 Septembre.

J'écris à Barrère la lettre suivante pour être communiquée au Comité de Salut public :

« Vous avez vu sans doute, mon bon ami, ma dernière lettre à Robespierre et celle au Comité de Salut publie, les renseignements sur le Havre etlesnotes que je lui ai transmises. Il serait instant d'exécuter ce que j'ai proposé, voici de nouvelles demandes que je fais. La Société du Havre, qui est animée des meilleurs principes, soutient seule ici l'esprit public, et, quoique peu nombreuse, en impose à l’insolence muscadine et aristocratique; mais cette Société, qui n'a dans son sein que de pauvres sans-culottes, manque absolument de moyens. Il lui faudrait une salle convenable pour ses séances. Je propose de mettre à sa disposition la salle des ex-capucins, et de lui avancer quelques fonds pour Préparer cette salle, ou même de faire contribuer pour celte dépense messieurs les riches négociants. Ne perdez point cet objet de vue, je vous prie. Il serait très urgent aussi d'armer de piques les sans-culottes, car il n’y à dans cette ville que les citoyens ci-devant actifs qui soient armés.

Une mesure très instante dans la circonstance actuelle, c’est d'établir dans toutes les villes maritimes des comités de surveillance pour observer tous les hommes suspects et mettre en état d'arrestation les plus dangereux, suivre la conduite des autorités con-