Une mission en Vendée, 1793

262 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.

me faire savoir quel est en ce moment l’état de votre commune et de l'esprit public du Midi. Les renseignements que vous voudrez me transmettre serviront à me diriger dans la mission que je dois remplir et notre correspondance renouée concourra au bien de la patrie.

«Quant à vous, patriotes du Midi, souvenez-vous que les modérantistes sont plus à craindre aujourd'hui que les aristocrates, que les ennemis actuels de la Révolution les plus redoutables sont les intrigants et les ambitieux couverts du masque tricolore. »

Lettre d'envoi au Comité de Salut public le 25 germinal.

« Je vous envoie, citoyens, la copie d'une lettre que vient de me faire parvenir le comité de surveillance de Bordeaux. Vous y verrezle récit des horreurs que commettent, au nom du peuple français, des hommes dans le cœur desquels Hébert et Vincent semblent exister encore. D'autres détails me sont transmis journellement sur la Vendée, qui confirment la nécessité d'arrêter la conduite contre-révolutionnaire de scélérats qui profitent de l'éloignement où ils sont du point central des affaires politiques pour tromper le Gouvernement, dont ils usurpent le titre sacré et calomnient les intentions. »

Bordeaux, 25 Germinal.

J'écris aux sans-culottes composant le club national de Bordeaux :

«J'apprends, frères et amis, qu’on à demandé la convocation des sections sous le prétexte de l'engagement solennel que je vous ai proposé d'offrir aux signatures des républicains et des républicaines; mais la convocation des sections ne pourrait qu'être inutile et dangereuse. Inutile, puisqu'il ne s'agit pas de discuter