Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 1193. 263

l'engagement, mais de le signer pour ceux qui ont la conscience de pouvoir le remplir ; dangereuse, parce que

—l'intrigant pourrait se mêler dans cette assemblée et profiter de l'absence du bon sans-culotte que réclameraient ses travaux, pour jeter en avant ou faire adopter des propositions insidieuses qui serviraient l'aristocratie. D'ailleurs cetengagement ayant aussi pour but principal de donner à la société populaire qui le propose cette grande influence qu'elle doit avoir et que les mälveillants voudraient lui ôter, il ne faut point que les sections signent séparément, mais il faut que, sur l’invitation du club national et sur la présentation faite par lui de la formule de l'engagement, les bons citoyens et les bonnes citoyennes en masse s’empressent de le couvrir de leurs signatures. Point de fractions sectionnaires. Confondons-nous tous dans l'unité républicaine. Je prie donc la société de nommer ceux de ses membres qui seront chargés, par elle, de recevoir à certaines heures et dans différents lieux désignés les signatures des républicains et républicaines qui voudront s'associer à la promesse unanime par le vœu et uniforme par l'expression du vœu qui doit lier tous les ports de la République. Tel est le mode d'exécution de la mesure que je vous ai fait adopter. Tout autre mode ne remplirait pas le même objet. »

Discours sur les dangers de la contagion du modérantisme et les moyens de former l'esprit public.

Marc-Antoine Jullien, commissaire du Comité de Salut public de la Convention nationale.

Aux sans-culottes révolutionnaires composant la société montagnarde populaire et républicaine de La Rochelle.