Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 1193. 213

et plus utiles et concourir à l'amélioration de l'esprit public.

La société rochelloise a délibéré dans sa séance du 26 ventôse l'impression et l’envoi de ce discours.

J'écris à Barère :

«Je respecte trop, mon bon ami, tes immenses occupations pour t'avoir accablé de minutieux détails dont peut-être tu n'aurais pas eu le temps de prendre connaissance; mais comme il importait que je ne laissasse rien ignorer de ce qui m'était transmis sur la Vendée, j'ai tout adressé à Nuynes en le priant d'extraire ce qu'il croyait t’être vraiment utile. Du reste, mes lettres multipliées au Comité, à toi-même, à Billaud-Varennes, ont rempli le but que je devais me proposer de recueillir et envoyer tous les renseignements essentiels pour arriver à la fin d’une guerre si désastreuse à la République. Ton collègue Lequinio part en ce moment pour soumettre au Comité le résumé de ses idées sur les moyens de détruire les brigands. Nous nous trouvons nous rencontrer parfaitement quoique nous ayons puisé nos recherches dans des sources différentes.Je vois quant à moi la fin très prochaine de cette guerre dans l’exécution des mesures que Lequinio va vous proposer et que j'avais moi-même proposées en partie après les avoir combinées sur les lieux avec beaucoup de patriotes.

P, S. — L'épuisement de ma poitrine, causé par six mois de permanence dans les tribunes populaires, me . rendrait bien utiles quinze jours entiers de repos. Veuille me faire accorder un congé de deux décades pour les Pyrénées où j'entrerai sous deux mois. Fais-moi aussi envoyer l'arrêté qui porte le renouvellement de ma mission pour Bordeaux, Bayonne, Toulouse, Avignon,