Une mission en Vendée, 1793

274 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.

Marseille, Port-la-Montagne et Commune-Affranchie, car l'ancienneté de la date qui est sur mon passeport etma commission me suscitent plusieurs difficultés. On travaille cruellement le Midi. Tout cela tient, je crois, à la conspiration d’Hébert et de Vincent. »

Rochefort. Primidi Ier Germinal.

J'écris aux membres du Comité de Salut public :

« J'ai resté longtemps sans vous écrire, citoyens, parce que j'ai transmis dans mes lettres particulières à vos collègues les divers renseignements qu’il entrait dans ma mission de recueillir et je me suis attaché surtout à chercher et à faire connaître tout ce qui appartenait aux causes de la prolongation de la Vendée et aux moyens de la terminer.

« Comme des étrangers souvent suspects trouvaient moyen de se glisser dans les murs de la Rochelle, et qu'au moment actuel surtoutil importe d'établir une surveillance active dans les communes maritimes et d’empêcher la circulation des agents distribués sur nos côtes par nos ennemis, j'ai fait adopter par la municipalité, concurremment avec le comité révolutionnaire, des cartes de sûreté telles, quechacun étantobligé d’en avoir, de les porter, de les présenter souvent, aucun étranger ne pourra s’introduire incognito dans la commune et tous les citoyens seront soumis à des règles sévères qui garantiront leur salut. J'ai provoqué la même mesure à Lorient avant mon départ. Arrivé à Rochefort, j'ai trouvé, je puis le dire, plus d'activité dans le port que dans aucun de ceux que j'ai parcourus. On le doit au zèle infatigable de vos collègues Guesno et Topsent et du commandant d'armes Chevillard, qui m'a paru un bon sans-culottes, un homme révolutionnaire et ac-