Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 17193. 307

nalier en cette commune lequel à déclaré qu’il étoit de garde le dit jour vingt frimaire, qu'il est à sa connoissance que pendant l’espace de trois quarts d'heure Le dit Davaux à été au corps de garde, qu’il a vû différents soldats venir le voir comme par curiosité et le traiter de brigand, mais qu'aucun ne lui a paru l’interroger, qu'au moment où on le tira du corps de garde pour Te conduire au supplice, un homme en uniforme, Le lia avec le cordon dont il est parlé cy dessus, qu'alors le dit Davaux lui dit: « Vous allez donc me faire perdre de la vie, » cethomme lui répondit : «Nous verrons bientôt », el de suite on le fit sortir que lui déposant resta à son poste, n’examina pas où onle conduisoit.

Telle est sa déposition qu’il affirme véritable et a déclaré ne savoir signé.

Est encore comparu François Saludo journalier en cette commune, lequel interrogé à déclaré qu'il étoit également de garde le dit jour vingt frimaire, qu'il est à sa connoissance d’avoir vû, amener au corps de garde ledit Daveau, que l’escorte qui l’accompagnait le consigna au caporal, à lui déposant et a ceux de service en leur disant de prendre garde qu’il ne s’échappat et qu'ils en repondoient, que quelque temps après son entrée trois hommes en uniforme, sans marque distinctives, à lui inconnus, le fouillèrent prirent ses papiers parmi lesquels s’en lrouva un plié qui lui à paru blanc, qu'après en avoir fait la visite ces mêmes hommes direntaudit Davaux : « Que voulez-vousfaire de ce papier blanc? Vous êtes porteur de lettres? » A quoi le dit Davaux soutint que non, que ces hommes lui reprèrent d’être cey devant noble, et qu’il leur dit que c’étoit faux. Il lui demandèrent en outre s’il n'étoit pas à Ambon lors de la dernière invasion des brigands, que pour leur prouver le contraire, il leur assura qu'il étoit lors au poste de Kervoyal Qu’après leurs avoir fait connoître qu'il avoit à Rédon sa femme el trois enfans, ces hommes lui dirent : « Eh bien! ce sera bientôt plus que quatre » ; qu'immédiatement après l’on lui lia les bras. 11 dit : «Je suis donc un homme mort », et de suite on le fit sortir; que lui déposant resta dans l’intérieur du corps de garde n’examina pas ou le conduisoit la troupe qui l’étoit venu chercher.

Telle est sa déposition qu’il affirme véritable, et a déclaré ne savoir signer.