Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 1793. 25

dirigé ma conduite. — La société de Coutances est composée de vrais Jacobins, et mérite une mention honorable ainsi que celle de Valognes. À Coutances les corps constitués ont été épurés, comme ils auraient besoin de l'être partout.

« J'ai fait adopter par la société de Granville un serutin épuratoire pour la purger de certains riches qui la composent et l’enrichir d’un bon nombre de sansculottes. « J'y ai demandé une salle qui convenait à la société et par ce moyen elle se trouvera entourée du peuple. Dans la même ville était un commissaire de classes, nommé Mauduit, royaliste connu contre lequel m'ont _ été faites des dénonciations extrêmement graves qui mériteront sa traduction au tribunal révolutionnaire. Il à dû être arrêté par ordre du Comité de surveillance le soir même de mon départ. Je n'ai pu m'empêcher de témoigner au commissaire mon étonnement de ce qu'un pareil homme n'était pas encore en état d’arrestation, malgré la loi formelle contre les hommes suspects. Jene dois pas oublier de rendre hommage au pur sans-culottisme de Regniet, commandant dé la place, et de Bouley, envoyé du Comité du Salut public, que j'ai eu le plaisir d'y voir. A Dol, où je me suis trouvé _ le soir de mon passage à la séance de la Société populaire, j'ai trouvé un bon esprit que j'airéchauffé, par la manifestation des principes, énoncés déjà par moi dans les autres clubs où j'ai été, etque j'ai cru, dans cette lettre même, devoir soumettre au Comité. Ici je vais m'eflorcer de faire autant de bien que je crois en avoir fait ailleurs.

«Je vais un instant à la séance particulière de la So» riété de Saint-Malo qui s’occupe dans ce moment d'un serutin épuratoire, et après l'avoir félicitée sur cette

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