Une mission en Vendée, 1793

2% UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.

constances, et partout également digne de la République. « Je dois maintenant donner au Comité uneidée succincte de ma tournée depuis le Havre d’où je lui ai fait passer les détails qui concernaient cette ville, jusqu’à Saint-Malo où je suis maintenant. — Ma dernière lettre fait part des dispositions dans lesquelles j'ai trouvé les républicains de Cherbourg, où la présence de vos collègues Le Carpentier et Garnier a ranimé l'esprit public.

« Les républicains de Cherbourg ont pris devant moi le même engagement que ceux du Havre de se reconnaître responsables envers la République de la partie de la frontière qu'ils occupent. Ces engagements solennels que je fais prendre ne sont rien par eux-mêmes, mais ils servent à réveiller l'enthousiasme dans une crise révolutionnaire, et l'enthousiasme dans une crise révolutionnaire est le plus puissant mobile des esprits, le plus sûr garant du succès. Gomme j'avais remarqué à mon passage à Caen et que j'avais appris des députés Lindet et Oudot que l'esprit public avait grand besoin d’être remonté, j'ai déterminé les sociétés populaires de Cherbourg et de Coutances à envoyer chacune six commissaires dans cette ville pour y rallier les sansculottes, effacer jusqu'aux traces des Buzot et des Barbaroux, relever le peuple et fonder un bon club populaire qui purge l'enceinte qu'avaient souillée les muscadins et les carabots. J'ai déterminé enfin ces deux sociétés, ainsi que celles de Granville et de Dol, à disséminer des patriotes dans les campagnes pour établir de tous côtés des sociétés populaires, car l’'égarement de l'esprit public est la première, presque la seule cause de nos maux.

« J'ai cru devoir vous ane les motifs qui ont