Une mission en Vendée, 1793

42 UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.

s'est étendu sur les services rendus à la patrie par la Sainte Montagne, qui a bravé les poignards, fait périr le tyran assassin des Français, purgé la Convention des scélérats qui s'étaient glissés dans son sein, créé un gouvernement populaire, affermi la liberté, combattu avec courage les ennemis du dedans et du dehors et resserré le faisceau de l’unité républicaine. [1 a montré que ceux qui, chargés par le peuple de veiller à ses intérêts, avaient oublié leur devoir au point de méconnaître la Convention nationale, de violer ses lois, devaient être punis, vu que, si l'erreur seule avait présidé à leur conduite, cette erreur était criminelle par l'influence que leur placemême leur donnait sur leurs concitoyens, ils devaient descendre de cette place, être déchus de leurs fonctions. Il a dit que, jaloux de s'entourer du vœu des patriotes, il s'était, de concert avec Guermeur, occupé à recueillir tous les renseignements propres à le mettre à même d'agir selon le vœu et pour l'intérêt du peuple, et il a invité Guermeur à offrir publiquement au peuple le résultat des renseignements recueillis. Guermeur a rappelé le séjour dans les murs de Quimper des députés conspirateurs proscrits par la loi, ila montré que le séjour paisible d'hommes dont l’arrestation et la traduction au tribunal révolutionnaire étaient ordonnés par les décrets de la Convention nationale était de la part de la municipalité de Quimper un oubli criminel de la loi, ou l’effet d’une négligence coupable et peut-être d'une complicité secrète. IL a lu des lettres de Kervélégan et autres pièces authentiques d'où il résultait que le député et ses dignes collègues, décrétés comme lui d'accusation, avaient voulu livrer le port de Brest à l'Angleterre, et qu'ils avaient eu des amis et des correspondants dans la ville, dans la municipalité de Quimper. Il a tracé la conduite de cette municipalité