Une mission en Vendée, 1793
UNE, MISSION EN VENDÉE, 1793. 43
plus que suspecte, du comité de surveillance actuel, composé de contre-révolutionnaires ou de patriotes très douteux, de quelques autres autorités constituées entachées de fédéralisme. Il a montré la nécessité de renouveler et la municipalité et le comité de surveillance. Il a lu la demande formelle faite à ce sujet par un grand nombre de citoyens et de patriotes, et la désignation donnée par eux des républicains propres à remplacer les fonctionnaires suspendus. Cette demande a été sanctionnée par les applaudissements unanimes du peuple. — Le citoyen Jullien ajouta quelques faits à ceux développés par Guermeur, notamment l’embrassade donnée au traître Kervelegan par l'officier municipal Perrin et avouée par lui en présence des représentants du peuple à Brest. Jullien montre que ce baiser donné par un officier public à un homme que son devoir était d'arrêter en exécution de la loi est un véritable crime. 11 invoque l’opinion publique sur la municipalité et le comité de surveillance. Un cri général s'élève contre eux. Jullien alors proclame leur suspension provisoire et donne lecture de l'arrêté ci-après, en faisant scruter un par un les noms de ceux désignés pour remplacer les fonctionnaires suspendus. Les deux arrêtés relatifs, l’un au nouveau comité de surveillance et l’autre à la municipalité, sont confirmés et sanctionnés par le peuple ainsi qu'ils sont rapportés ciaprès, et la séance souvent interrompue par les cris de Vive la Montagne, la Convention, les sans-culottes, la République une et indivisible! se termine au milieu de ces acclamations réitérées et le peuple en chœur chante l'hymne Marseillaise qui électrise les esprits, embrase les cœurs, réveille l'enthousiasme de la liberté, et tous les citoyens se livrant à la plus touchante allégresse se répandent dans la ville pour danser la carmagnole et