Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 1793. no)

nale, de répondre de leur ville, de leur port, et de leur territoire. Si, dans votre commune, il se trouve seulement cent républicains déterminés, cet engagement peut être rempli sans peine. Les brigands dont nous avons vu l’armée à Dol sont sans ordre, sans armes, et, pour peu qu'on leur oppose résistance, seront repoussés. Montrez-vous donc ce que vous avez promis d'être, et songez à vos serments : vaincre ou mourir. Je vous rends responsable de votre ville; prenez sur vous toutes les mesures de défense; vous serez secondés. Que les brigands ne souillent point vos murs, et que les citoyens de votre ville, encouragés par vous, se montrent les dignes enfants de la République. »

24 Brumaire.

Au général Peyre : « Je dois vous faire connaitre une action digne d'être connue de toute la France, et que la Convention nationale s'empressera sans doute de récompenser dans la famille de celui qui en est l’auteur. C’est le chef de brigade Gadenne, commandant dans la place, qui m'en a transmis le récit. Le brave Corbinet, aubergiste au vieux bourg de Minéal entre Dol et Dinan, a vu sa maison envahie par les brigands. Ces scélérats, après avoir tout dévasté chez lui, ont voulu le forcer à crier : Vive le roi! menaçant de l’égorger, s’il refusait. « Vous pouvez me tuer », leur a-t-il dit, « mais je ne mourrai que républicain : « Vive la République ! » Les monstres l'ont immolé. »

2% Brumaire.

. Je reçois dans l'après-midi des lettres de Cancale qui m'annoncent qu'on entend le canon de Granville et

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