Une mission en Vendée, 1793

14 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.

que des frégates anglaises ont été vues et signalées. J'écris à Pocholle la lettre suivante :

2% Brumaire.

« Je vous envoie, citoyen, trois extraits de lettres, que j'ai successivement reçues et que j'ai cru devoir vous transmettre. Si Le Carpentier n’était pas à Granville, j'y serais déjà, et j'électriserais le courage de nos soldats républicains. Mais votre collègue était au milieu d'eux et ma présence y devenant inutile, je me suis déterminé à rester au poste où Prieur m'avait appelé pour concerter les mesures que pourraient exiger les circonstances. Je désirerais beaucoup, si le siège de Granville continue et si les brigands ne sont pas repoussés aussi promptement qu'on doit l’espérer, que nous pussions les prendre par la queue et par le flane, les mettre entre deux feux et finir une bonne fois avec ces scélérats, Ne pourrait-on pas faire marcher des forces sur Avranches pour les obliger à se diviser et seconder ainsi nos frères de Granville ? Je vous prie de me faire savoir de suite par un courrier ce que vous jugez convenable. Je m’empresserai de vous communiquer toutes les nouvelles que je receyrai. Voici ma quatrième lettre. J'attends avec impatience la certitude que mes trois lettres précédentes vous sont parvenues et que Prieur a reçu celle qui lui était adressée.

2% Brumaire.

« Je reçois en ce moment, citoyen, votre lettre ou ta lettre, pour nous conformer à l'invitation (qui est pour les patriotes une loi), que la Convention nationale a faite aux républicains de se tutoyer mutuellement. La