Une mission en Vendée, 1793

86 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.

«1° Je pense qu’il n’y a dans ce moment aucun inconvénient à nous conformer aux ordres du ministre relativement à l'échange des prisonniers. Outre l'avantage de rappeler dans leur patrie plusieurs de nos concitoyens, nous nous débarrassons de bouches inutiles et d'individus dont la garde occupe et des bâtiments et des soldats qui pourraient être plus avantageusement employés. Je vous engage donc à laisser libre la sortie des parlementaires. — Du 24 brumaire.

« 2° Je suis d’avis de ne point perdre de temps pour exécuter les ordres du ministre et de faire disposer à prendre la mer tous les bâtiments au-dessus de 200 tonneaux. — Du 24 brumaire.

«3° Je suis d’avis de n’expédier pour le port de Brest que les ouvriers qui ne sont pas indispensablement nécessaires au port de Saint-Malo, tant pour les constructions que pour les armements qui viennent d’être ordonnés. — 24 brumaire.

« 4° Sur l'observation qui est faite qu'un des cutters dela République a établi sa croisière avec une chaloupe canonnière, dans les parages entre Cancale et Granville, en exécution des ordres du député Carrier, et que le ministre ordonne l'envoi de ces cutters à Brest, vu qu'il serait dangereux d'interrompre la croisière du cutter entre Granville et Cancale, comme aussi de faire suivre la destination indiquée pour Brest à l’autre cutter auquel la garde des prisonniers est confiée, je crois utile dans ces circonstances de suivre les ordres de Carrier plutôt que ceux du ministre et de différer l’envoi des cutters jusqu'au moment où les brigands seront éloignés de ces parages. Sile ministre pouvait connaître notre position actuelle, il serait le premier à donner une pareille décision. — 24 brumaire.

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«5° Les marins destinés à la garde des prisonniers de