À la recherche de la fortune du duc d'Orléans (1793-1794) : lettres inédites du général Montesquiou à Francis d'Ivernois
26 REVUE HISTORIQUE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
M. C. lui écrit est adroite. Dans un mois ou six semaines nous en saurons l'effet.
Adieu, mon cher ami, je vous embrasse de tout mon cœur,
[paraphe]
VII
F. D'Ivernois Esq. N° 19 Downs Street, Picadilly
London, England N°4
Ce 4 février 1794.
Depuis ma dernière lettre, mon cher ami, nous en avons reçu une importante, une réponse de M. de Valfence] à une lettre du 1° janvier de M. Chab. Dans cette lettre M. Ch. lui parlait avec le ton de la certitude du dépôt de diamants fait à M. Bloyd] avec lequel le dit Val. est très lié. M. de Val. dans sa réponse mande que, quelques jours avant d’avoir recu la lettre où M. Chab. lui parle de ce dépôt, M. B. lui avait appris qu'il en avait un, mais que c'était son nantissement et que, lui remboursé, le surplus devait être partagé également entre les quatre enfants, que cela était expliqué dans une lettre de M. Chabos père, restée dans ses papiers en France. Cet aveu, sans doute, est important, et j'espère que nous l'aurons bientôt du dépositaire lui-même. Je vous prie d'observer que le dit M. B. a tenu le cas secret plus de trois mois après la mort du père, qu'il a écrit au fils une lettre où il fait le généreux et où il parle de ce qui lui est dû, sans dire un seul mot de ce qu'il a dans la main qui, de son propre aveu, est plus considérable que ce qui lui est dû. A présent il prétend confondre ensemble les qualités de créancier et de dépositaire, tandis qu’au 1er titre il s’est déjà fait déléguer une partie des ventes qui