Bitef

Elle vit avec son mari et fait siennes toutes les inquiétudes de celui-ci. JUAN ROMERO. Est né à Séville, d’une famille gitane se dédiant à la vente et achat d’antiquités. Il sait lire et écrire sans plus et danse par intuition. Il alteranit le travail de sa famille avec quelques participations sporadiques dans des «tablaos», d’où il sortait de la même façon que Joaquin Campos, par impossibilité de s’adapter, il était sans travail lorsqu’il accepta de participer à la tentative de Salvador lavora et Alfonso Jiminez. «QUEJIO» pour lui est un motif de «se montrer» et de «se sentir» avec tous ses atavismes, sans aucun compromis de mensonges. JOSE SUERO. Est né à Séville dans un quartier populaire: El Cerro del Aquila. il a suivi l'école jusqu’à treize ans. Il a travaillé ensuite avec son père à la construction de routes. Il apprit à jouer de la guitare et de la flute sans connaître la musique et sans préparation. A dix huit ans il laisse son travail de journalier et décide d’acquérir une certaine expérience du monde du spectacle. Il participe à des spectacles folkloriques, des fêtes et réunions, cirques, et comme participant du groupe «La Quadra» il joua au Festival de Nancy evec le Groupe Lebrijano dans l'oeuvre: «Oratorio». Connaissant l’idée du montage de «QUEJIO», il décide d’abandonner toutes ses activités professionnelles et s'insorpore au groupe plein d'intentions sérieuses. SALVADOR TAVORA. Auteur et directeur avec Alfonso Jiminez de «QUEJIO». Il naquit à Séville dans un quartier populaire; son aïeule était gitane et il possède le physique caractéristique de seux de sa race. Il suit l’école primaire jusqu’à treize ans, et ensuite travaille dans une usine où il apprend le métier de soudeur électrique. En même temps il toréé, sautant les barrières de l'abattoir municipal, face à sa maison. A dix-neuf ans il laisse l'usine et se produit comme «novillero» sur de nombreuses places, acquerrant en certaines une grande popularité. Il abandonne la carrière après la mort de l’un de ses compagnons. Il cherche ce qu'il va faire et chante dans des fêtes organisées par des amis. Il connaît ainsi le monde des «senoritos» andalous arrogants et puissants, où les artistes engagés doivent vendre, pour vivre, leur plaintes au milieu des rires. Lassé d’un professionalisme humiliant, il s’incorpore au groupe Lebrijano avec lequel il participe au festival de Nancy avec «Oratorio». Après cette expérience, il décide d’approfondir la tentative d’incorporer la «cante» de sa terre à un fait dramatique, faisant du «cante» même l’essence du fait lui-même, lui restituant l’authenticité populaire d'où il s’était

éloigné. «QUEJIO» est sa première tentative théâtrale, et au travers de sa structure aussi simple qu’insolite, il est facile de deviner l’importante proposition que Salvador fait au théâtre Espagnol. Cette petite Information sur tous est en fait le processus de formation d’un groupe qui naquit autour d'un schéma ou squelette théâtral bizarre. Au contraire des autres formations théâtrales de tout genre, le cas qui nous intéresse vient d'abord de la naissance d’une idée de communication qui surgit de l’esprit de son directeur, sans influences d'aucun fait théâtral antérieur, pour sa complète ignorance en la matière, et ensuite de la présentation authentique de ceux qui Interviennent une fois identifiés au schéma. Ainsi naquit «QUEJIO», et à partir de l’oeuvre prend vie et unité un groupe qui se consolide, prend forme sans aucune prédisposition antérieure à ce genre de formation. Voici la petite et importante histoire d'un groupe qui jusqu'à présent, et en seulement quatre mois d'activité, depuis la première à Madrid dans la petite salle du T.E.I. (théâtre expérimental indépendent), au mois de février, a été sélectionné et s'est présenté avec le plus grand succès devant le public de quatre festivals internationnaux de théâtre: Paris, Nancy, Rome, Florence ... produisant par ses représentations une rupture complète de lignes directrices, dans la forme de concevoir le théâtre des directeuers, artistes, acteurs et spectateurs de tout genre, à la recherche de nouvelles formes d’expression. (Lilyane Drilion, pour Le groupe «La QUADRA»)

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