Bitef

zelenkast, pomalo kao lešina, ako je moguóno. To je davalo fatalan, bajronovski izgled... ispijen strastima i grižom savesti.« Za vreme borbe oko »Ernanija«, nosi demonstrativno crveni prsluk, i opredeluje se za Victora Hugoa. Iste 1830. godine objavljuje svoju zbirku Poésies, punu iskrenog romantizma ali bez velike originalnosti. Posle toga objavljuje 1832. godine veliku opisnu i fantastičnu poemu Albertus, istoriju mladog slikara, žrtve veštice. 1833. godine, zbirkom pripovedaka Les Jeunes-France, pokazuje da nije zaslepljeni sledbenik romantičarskih zaslepljenosti.

Slobodnim igrarijama Gautier prikriva dublji romantizam, sastavljen od pesimiztna i strepnje. Taj nemir se pojavljuje u romanu Mademoiselle de Maupin (1835 —36) i naroëito u jednoj novoj zbirci poema La Comedie de la Mort et Poesies diverses (1838). Ali prema Hugovim rečima, Gautier je istovremeno sin drevne Helade î mlade Francuske. To je vatreni pobornik grčko-latinske skulpture i lepóte u životu I umetnosti. Reagujuéi protiv političkog i socijalnog moralizatorskog romantizma, on objavljuje 1832. da umetnost mora samu sebe da neguje, mimo svake utilitarne preokupacije; u Predgovoru za Gdicu de Maupin on se podsmeva primedbama upuéenim umetnicima za nemoralnost; za njega, umetnost, nema zadatak da utiče na moral, ona je odraz društvenih naravi. 1836. godine Gautier počinje novinarsku karijeru koja materijalno obezbeđuje, ali on pak svoj životni ideal nalazi u kultu umetnosti.

Šest meseci provedenih 1840. godine u Španiji stvaraju u njemu želju da putuje. Posećuje Italiju, Grčku, Rusiju, Tursku. Njegovi utisci iz Španije, puni njegovog smisla za oblike i boje, otkrivaju vise nego ikada posle toga »čoveka za koga spoljašnji svet postoji«. Sa svojih putovanja, Tra los Montes (1843) i España (1845), beleži divlju lepotu iberskih pejsaža kao i remek-dela španskog slikarstva. Otada se Gautier opredeljuje za umetnost radi umetnosti.

Objavljivanje Emaux et Camées obeležava novu etapu (1852). Pesnik je »zatvorio okna pred uraganima« političkih dogadaja da bi cizelirao unutrašnja osećanja. Ideje i llena osećanja, katkada prikazana simbolima, postaju još diskretnija; uzbudljive uspomene i snovi o idealima kriju se ispod slikovitih prizora i virtuoziteta muzikalnih varijacija. Gautier u svojim romanima putuje kroz prostor i vreme. Evocira Pompeje u romanu Arria Marcella (1852), drevni Egipat u Le Roman de la Momie (1858), život putujućih glumaca XVII stoleća u Le Capitaine Fracasse (1863). Pored precizne dokumentarnosti i bógate mašte, otkriva se tanani simbolizam koji je zablistao u romanu »Le Spirite« (1866), transpozioija na planu nadpnirodnog, velike Ijubavi i velike potrage za idealom. Svojom slikovitošću njegovi romani pripadaju putopisnoj literature Gautier je takode pisao uspomene i brojne kritičke i estetièke napise. Za vreme drugog carstva je u milosti zbog prijateljstva sa princezom Matildom kojoj posveéuje svoje stihove. Uzbuden zbog poraza Francuske, umire od srčanog ñapada 1872. godine Gautier je bio teoretičar i osnivač larpurlartizma. Otvorio je puteve parnasoveima. Uticao je na Baudelairea, koji mu je posvetio

svoje Cveće zla. (XIX-siècle, Bordas)

pur plaisir du jeu

«... Porté par le pour plaisir du jeu théâtral». C'est ce qu’écrivait J. P. Leonardini dans «l'Humanité», à propos du dernier spectacle monté par le Théâtre du Cothurne, «Maître Puntila et son valet Natti», de Brecht. Il semble bien que la formule puisse s’appliquer encore davantage à de «Capitaine Fracasse» que Marcel Maréchal et le Théâtre du Cothurne nous ont présenté, samedi et dimanche soir, au Théâtre de la Mer, en ouverture du Festival. «Le plaisir du jeu» était partout, éclatait à chaque moment du spectacle, s’exprimant aussi bien dans la décontraction étonnante des comédiens que dans les rapports qu'ils parvenaient à établir entre eux et avec le public. Rarement nous aura été donnée, surtout dans un spectacle de cette ampleur, l'impression d’un théâtrel en liberté, continuant de s’inventer et de se créer sous nos yeux, non pas comme si nous assistions à une pièce achevée et rigide, mais bien comme si nous surprenions un travail encore en train de se faire et où le souffle de l’invention n'a pas encore fini de passer. Jeu avec l'espace, jeu avec les mots, jeu avec les corps, ce théâtre joue avec luimême, avec ses propres «ficelles», avec ses propres «poncifs», il nous les montre, il se moque de lui-même, éclate dans toutes les directions de l’espace, du gag, de la parole pour tout d'un coup se resserrer, devenir grave, se prendre terriblement au sérieux. Nous allons être pris, émus... Juste le temps de nous apercevoir qu'il JOUAIT à se prendre au sérieux; sur une musique d’opéra, c'est la danse des grandes structures de bois qui tournoient dans la nuit, sous nos yeux, pour former un nouveau décor et permettra au jeu de rebondir... et au Capitaine Fracasse de bondir vers une nouvelle aventure et d’USER un peu plus son romantisme idéal, à la fin plus en LOQUES que son habit, à défaire les réseaux d’une nouvelle ■ intrigue de cour. i En invitant le Théâtre du Cothurne, c’est sur un ton de fête théâtrale que le T. M. a • choisi d'ouvrir le Festival de la Mer on peut ■ dire qu’il y a réussi, et l’en remercier!

[Claude Gagnaire)

goguenarde

Lyon. «L'histoire ne serait pas l'histoire sans les Trois Mousquetaires, Mandrin, Fracasse», écrit Serge Ganz l en présentant son adaptation du roman de Théophile Gautier. Le goût pour les héros généreux et enfantins, les Fanfan la Tulipe à l'image de Gérard Philipe, qui jouent leur vie avec une joyeuse désinvolture, soulagent la misère du peuple en gagnant la faveur du roi, est dans la tradition épique française. Le Fracasse de Serge Ganz l [Jean-Claude Drouot), monté par la compagnie du Cothurne, traverse une France de misère, étouffée par l'lnquisition, divisée par les complots politiques, dans les chariots des comédiens errants, par amour pour l’ingénue Isabelle et pour se faire connaître à la cour. Mais lorsqu’il y est parvenu il abandonne fortune et honneurs pour s'expatrier au Canada, pays neuf, donc pur. Dans l'amphithéâtre romain de Fourvière, des charpentes de bois mobiles, les éléments de décor de Jacques Angeniol et, surtout, le chariot des comédiens, multiplient, font et défont les lieux, places, auberges, palais, prisons, au rythme des duels: il y en a au moins un par changement de décor. Jean-Claude Drouot a retrouvé son style Thierryla-Fronde, avec, en plus, une certaine nonchalance goguenarde. Ce qui ne l'empêche pas de lutter comme un lion contre les méchants nobles, contre Monsieur, frère du roi (Jean-Jacques Lagarde), et une irrésistible Yolande de Foix, à l'accent germanique, Luce Mél ite. Mais, naturellement, c'est la troupe de comédiens qui «tient le plateau» qui a le beau rôle. Marcel Maréchal en est le chef. Avec sa présence généreuse, son plaisir de vivre et une grande finesse, il n’a pas fait du personnage un guignol, mais un homme qui peut jouer Guignol. La belle Isabelle a la voix grave de Christine Fersen, Séraphina, la cocasserie de Sophie Geney, et, une fols de plus, Bernard Ballet montre une investion prodigieuse dans son personnage de Scapin muet, sorte de Chariot brutal, en même temps inquiétant et émouvant. Il est également l'auteur de la bande sonore qui mène le mouvement, soutient l’atmosphère, marque la gravité de certaines situations. Mais la gravité est là seulement comme une ponctuation. En quelques brefs rappels entre le pastiche et la caricature, le spectacle établit tout de suite une complicité blageuese et bien réjouissante avec le public.

Le monde)

(Colette Godard,

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