Bitef

I have used easy understandable Chhattisgarhi, a dialect of Hindi, and occasionally mixed it with standard Hindi both in the dialogue and the songs, which are written by two Chhattisgarhi poets in collaboration with me. The tunes also come as collective contribution. In short the actors have brought more to the play than can be imagined. We first staged this play as a try-out in embryonic form last October during a SITE-oriented folk performing arts workshop Naya Theatre conducted at Bhilai The Play Charan Das Chor was conceived then and spotted by Shyam Benegai as suitable material for a film. Last January, he got us all assembled once again at Bhilai and made a full length feature film of Charan Das Chor which he shot almost entirely outdoors on location in the various villages and townships of Chhattisgarth around Bhilai and Rajnandgaon. The film is now ready for release. We have started staging our plays much more frequently in the villages of Chhattisgarth, where, at short notice, with the simplest of publicity devices, literally thousands of men, women and children happily gather to squat on the bare ground and watch a performance with great zest all night. There are two strains of the Indian theatrical tradition, which in my opinion, are indispensable for imparting

the right kind of acting discipline to any serious group of actors. They come from the folk theatre and the Sanskrit drama. Indeed they complement one another. It is through! this blend that I am seeking to get a modern theatre-how successfully the audience alone will know. □ Habib Tanvir

Charan Das Chor Une improvisation dramatique fondée sur une légende folklorique J’ai bati le contexte dramatique de Charan Das Chor sur l’élément central d’une légende folklorique dans laquelle un voleur, sans s’en rendre compte, promet à son Guru de ne jamais dire un mensonge et qui ne rompt jamais sa promesse tout en s’adonnant au vol. Le Sadhu lui avait en fait demandé d’abandonner ses mauvaises habitudes s’il voulait devenir son disciple. Etant un voleur, on lui demanda de ne jamais voler. Le voleur propose de se plier à quatre autres promesses à la place. Il ne mangerait jamais sur des assittes en or, il ne monterait ja-

mais sur un éléphant en tête d’une procession, il n’épouserait jamais une reine et n’accepterait jamais le trône d’un quelconque pays. En réponse à ceci le Guru lui répondit que comme il avait si généreusement accepté de renoncer à ces quatre choses de son bon gré, peut-etre pouvait-il renon à une chose á la demande du Gurur. Vous etes un grand menteur, lui dit le Guru, je vous demande de renoncer à mentir. Et le voleur accepta. C’est ainsi que fut conclu le marché. L’histoire porte en elle une certaine contemporaneité sociale et j’ai essayé d’exploiter ce coté au maximum. J’ai écrit ma pièce avec des acteurs folkloriques - tous des improvisateurs - plutôt qu’avec une plume. J’adopte la meme technique en mise en scène. En effet c’est cette technique que j’essaye sans relâche de perfectionner avec l’aide des artistes illettrés de la campagne, qui sont le nucléus professionnel du Théâtre Naya. J’ai utilisé un Chhattisgarhi facile à comprendre, dialect de l’Hindi, que j’ai parfois mélangé au Hindi, soit dans le dialogue soit dans les chants, qui sont écrits par deux poètes Chhattisghari en collaboration avec moi-meme. En un mot, on pourrait dire que les acteurs ont apporté plus à la pièce qu’on ne peut imaginer. Il y a deux courants dans la tradition c

théatrale indienne qui à mon avis, sont indispensables dans la transmission d’une bonne discipline artistique à un quelconque groupe d’acteurs. Ces deux courants proviennent du théâtre folklorique et de l’art dramatique sanscrit. En effet ils se complètent. C’est au travers de ce mixage que j’essaye d’atteindre un théâtre moderne - le succès dépendra des spectateurs. □ Habib Tanvir

Charan le Voleur Applaudis à Edinburgh et soutenus par Peter Brook, Habib Tanvir et son théâtre Naya, venus de la région indienne de Madhya Pradesh, sont tout juste arrivés au Riverside Studios et ne devraient etre manqués par personne. C’est une troupe de 30 acteurs de village qui, sous la direction hautement qualifiée de Tanvir, propose une légende folklorique comique, Charan, le voleur, remplie d’espièglerie, d’amusement, de musique et d'une moralité paysanne un tantinet subversive. Charon, le hèro, est un voleur qui fait quatre promesses à son Guru: qu’il ne mangerait pas sur une assiet-