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habituels que chacun s’en souvient encore longtemps après. Comment développer des formes effectives pour ces situations? Expérimentalement. On a besoin d’une sorte d’artistes qui comprennent que l’art a quelque chose à voir avec les pieds et l’estomac. Les deux champs magnétiques entre lesquels ils travaillent sont: les grandes traditions artistiques d’une part, et de l’autre la vitalité et la dynamique du public de Supermarket-City. □

Representations en pleinair Une idée de la façon dont la Dogtroep travaille en plein air, en particulier pendant les mois d’été. Nous donnons cidessous: la description d’une semaine de travail dans une ville, la description d’un spectacle de grande envergure en plein air, l’iti-

néraire de la tournée que nous avons faite pendant l’été 1982 et quelques réactions de la presse. Marseille, France. Marseille est une excellente illustration d’un endroit où nous avons débarqué et avons déployé une somme d’activités. C’était dans le cadre d’une semaine de fêtes, dont le point culminant était le feu de la SaintJean. Le centre des manifestations était une place avec une vieille église et une abbaye. Nous avons commencé par donner une grande représentation: musique devant les tribunes improvisées installées sur la place, une processionsurprise autour de l’église, un festin avec des sketches dans les jardins de l’abbaye, le tout se terminant de l’autre côté de la place avec des sculptures architectoniques et beaucoup de feu. Les jours suivants nous avons organisé plusieurs courtes activités d’animation et de réclame pour une « édition spéciale » du feu de la Saint-Jean. Nous avons joué de la musique et des sketches, une fois en « costumes d’été » blancs, sur la plage et dans le parc, une autre fois en tant que sculptures étranges au milieu de la piste de danse pendant une représentation de musique et de danses

folkloriques. En plus nous avons organisé une parade et fait du théâtre des rues. La soirée de clôture était entretemps en préparation. Nous avons construit un bûcher selon les normes traditionnelles du feu de la SaintJean, normes trouvées dans des documents anciens: carré à la base et rond en haut, et l’avons décoré, entre autres, avec d’énormes chapelets d’ail et des têtes de dragons peu traditionelles. Nous avons construit de grands chariots et des poupées gigognes pour la parade vers le port qui devait avoir lieu après le feu. Après une représentation d’un autre groupe, suivie par un feu d’artifice sur et le long de la façade de l’église, nous avons procédé à la cérémonie de la mise à feu, nos chariots et poupées roulant autour des énormes flammes, pour ensuite, en parade, mener une foule d’un millier de personnes vers le port où un autre feu d’artifice illuminait le fort. Bosc le Hard, France 20.00 h. Scènes absurdes sur la vie quotidienne du paysan. Petit orchestre itinérant.

Personnages itinérants avec « lanternes magiques ». 21.00 h. Scènes brutales sur une charrette, 22.00 h. Parade dans les rues du village en direction du terrain où se déroule la fête; jphariot enflammé composé de bidons d’huile et d’écoperches, grandes figurines de paille tirées par vingt enfants du village, 22.30 h. Allumage du chemin de feu; spectacle sur la pyramide finissant par son embrassement. 23.00. h. Musique avec un grand orchestre. Les gens dansent autour du feu et sur la piste. □

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