Bitef

rattache à la bonne santé du théâtre catalan en général. Le paysage de la production dramatique autochtone offre tellement d'anomalies que cela reste une bien »triste consolation« de savoir que chez nous, nous sommes capables de foire un théâtre de qualité, capables de synhroniser et d'etre homologue parmi le meilleur theatre gestuel et »actuel« qu'on rencontre dans le monde. Adjointe à un genre où le texte n'est pas nécessaire, la compagnie Sémola Teatre est un des groupes les plus singuliers qui permet de vérifier ce que j'ai dit. €n effet, »Hibrid«, leur dernière creation, confirme d'un coté, cette marotte de la recherche du monde théâtral catalan où de nombreux groupes, dés qu'ils sont sortis de l'apprentissage techique du métier, se mettent à preuve d'essai et même de »déconstruction«; de l'autre, la proposition utilisé

des codes qui s'incrivent dons un vaste courant ou surnagent les restes du naufrage humaniste de société industrielle. Mais Sémola Teatre ne se perd.dans aucun transcendantalisme et sait combiner »la poétique de la décadence« avec la bonne humeur. Si je vous parle d'un couple qui danse bercé par un »vocalista« mielleux, tandis qu'elle se montre intereséé par le gâteau qu'il y a sur la table... Si je vous parle de la dame qui habite entre l'être et ne pas être de la séduction anatomique et que, tandis qu'elle montre un narcissisme morbide envers ses charmes, elle avale un phénoménal sanduuich... Si je vous insinue la contondance d'un sketch qui fait du theme de l'incommunication homme-femme le motif d'une splendide catastrophe domestique... Si je vous dis que cette situation là et bien d'autres ont l'attraction de la surprise et le charme d'un travail rigoureux, je vous