Bonaparte à Ancône

INTRODUCTION 9 nais et, de l’autre côté du Pà, jusqu’à Bologne et c’est en partant de cette dernière ville qu’on pourra s'étendre jusqu'à Ancône et, de l'autre côté, jusqu’à Livourne, si on le jugeait nécessaire. J'ai entendu parler de projets d'aller vite et tout de suite jusqu’à Rome; je croirais cette marche fort dangereuse *. » Faipoult fut plus net encore : il faudrait un renfort de 30.000 hommes au moins pour marcher sur Rome et Naples, écrivit-il ; encore cette expédition ne pourrait-elle avoir lieu qu'en octobre, après les grandes chaleurs ; ou bien « l'on ne pourrait s'étendre si loinen Italie sans s'exposer aux plus grands revers. >».

1. Cacault au Directoire, 9 mai 1796; Affaires étrangères, Turin, 272. Du Teil, p. 71-72.

2. Faipoult au Directoire, 41 mai 1796 : Arch. nat. Afm 65. Le Directoire à Bonaparte, 18 mai 1796. Du Teil, p. 51.

Le Directoire avait préparé une nouvelle note pour Bonaparte insistant sur la nécessité de diviser l’armée en deux tronçons, de marcher sur Rome, de « faire chanceler la tiare du prétendu chef de l'Eglise Universelle et de pousser jusqu'à Naples ». Les dépèches de ses agents le décidèrent à ne pas l'envoyer.

Dans l'intervalle, Bonaparte avait reçu la lettre du Direc-

toire du 7 mai, où pour la première fois, en réponse à sa demande de renforts, on lui ordonnait de passer à Keller-