Bonaparte à Ancône

LA ROUTE D’ANCONE 55

quie et des îles et distribuaient ensuite en Grèce et dans le Levant. La plupart des magasins et des boutiques étaient entre leurs mains. Ancône avait l’aspect d’un port du Péloponèse.

Les commissaires de l’armée y avaient fait des achats de blé; le port était de second ordre et en mauvais état, malgré quelques travaux faits sous le règne de Pie VI, mais Bonaparte pouvait s’illusionner sur l’importance de son trafic : la mode était à l'Orient.

Les mémoires sur le Levant abondaient dans les cartons des ministères au moment de la Révolution : rapports de Saint-Priest, de Mathieu Dumas, du baron de Tott, etc. Les lettres sur la Grèce et l'Égypte, de Savary, avaient été tirées à plusieurs éditions, contrefaites: elles donnaient des détails sur le commerce français, sur les produits du pays. citaient des chiffres (1780-88). En 17951796, Dubois-Thainville, chargé de mission en Égypte, Magallon, consul à Alexandrie, avaient envoyé des correspondances