Bonaparte à Ancône

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décrivant chaleureusement les richesses de l'Orient. Le 2 juillet 1796, Delacroix avait sorti des archives et communiqué au Directoire un mémoire sur « le commerce au Levant et nos intérêts politiques et commerciaux en 1787 » et concluant à la nécessité d'un établissement dans la Méditerranée ; au mois d'août il avait ajourné une réponse favorable aux projets de Magallon sur l'Égypte, mais déclaré ses idées sages et grandes et l’avait convoqué à Paris. Il s’occupait d’un projet de traité de commerce avec la Porte. La guerre contre l'Angleterre encourageait tous les projets et animait la curiosité générale.

Bonaparte avait lu l'Histoire philosophique des deux Indes, de Volney; il avait failli prendre du service en Turquie en 1795, avant les journées de Vendémiaire ; il devait connaître la plupart des écrits sur l'Orient, être tenu au courant par le Directoire des principaux faits. Il était naturellement porté à prendre en grande considération, à exagé-