Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay
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trouve sans aucune ressource et demande des secours pour subsister, elle, son enfant et sa mère. En marge sont les renvois de divers comités de la Convention, sig. Bo et Merlino. — A cette touchante lettre est joint l'extrait du contrat de mariage de Momoro, signé par TRIAL.
CULTE CATHOLIQUE (Rétablissement du). (Consulat.) Sept pièces relatives à la remise de l’église de Saint-Thomasd'Aquin aux catholiques du 10° arrondissement, en vertu de l'arrêté des consuls du 7 nivôse an VIII, qui remet en vigueur la loi du 11 prairial an II. Documents curieux, qui montrent que le catholicisme fut rétabli en France par Bonaparte.
1o Etat des effets qui se trouvaient dans l’église de SaintThomas-d’Aquin, le 23 nivôse an VIII, jour où les ministres du culte catholique en prirent possession, sig. du maire et d’un adjoint de la mairie du 10e arrondissement, 1 p. in-fol.
Remise à la mairie des objets servant à décorer l'édifice, que l’on avait transformé en Temple de la Paix.
2% Délibération de l'assemblée des catholiques tenue dans la sacristie de l’église de Saint-Thomas-d'Aquin, p. s. de 9%5 citoyens du 10° arrondissement ; 28 ventôse an VIIL, 4 p. gr. in-fol.
Un membre de l'administration temporaire de l'église expose que SaintThomas-d'Aquin avait été rendu au culte par la loi du 27 prairial an IT, que le citoyen Laurens avait été chargé de la desservir par les catholiques de l'arrondissement, mais que cet ecclésiastique fut frappé de la déportation (comme prêtre réfractaire, sans doute), et l’église fermée par ordre du ministre de la police. L'arrêté des consuls du 7 nivôse, rouvrant les églises, l'orateur propose de rappeler le citoyen Laurens aux fonctions qu’il occupait. L'assemblée adopte celte proposition et nomme des commissaires pour reprendre les clefs du temple au citoyen Filastre auquel elles avaient été remises lors de la fermeture.
30 Pétition des catholiques du 10e arrondissement au préfet de la Seine, ayant les mêmes signataires que la pièce précédente ; 6 germinal an VIIL 3 p. 1/2 in-4.
Avant le 20 thermidor an VI, époque où l'église a été fermée, elle était en leur possession. Ils se plaignent de ce que, sans leur assentiment, le ministre de la police en ait remis les clefs au citoyen Filastre, ecclésiastique, pour y exercer le culte. « Les habitants étant chargés de l'entretien de l'édifice et de payer les ministres du culte, doivent nécessairement être remis en possession de tout, comme auparavant: en conséquence, ils vous demandent, citoyen, l'exécution de l'arrêté des consuls du 7 nivôse dernier, et que les clefs dudit édifice, ensemble tous les objets servant au culte leur soient remis, à la charge par eux d'être garants et responsables des effets servant aux fêtes décadaires. »
4o Lettre des administrateurs temporaires de Saint-Thomasd'Aquin au maire du 10e arrondissement, sig. SAMARIA, ALBERT CHAPELAS, THoMAS, GORET, DUBREUIL, COQUEREAU, KALAN-
- DRIN, BONNENFANT, BouRIAT ; 4 floréal an VIII, 4 p. gr. in-fol.
Récit de tout ce qui s’est passé à Saint-Thomas-d'Aquin depuis la réouverture de l’église en l’an IV, jusqu’à ce jour; intéressants détails sur les dégradations subies par l'édifice et les réparations considérables qu'on y a faites ;