Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

MÉMOIRE SUR LA RÉVOLUTION 373

ployés selon leur destination, c’est-à-dire au rétablissement de la monarchieet au maintien de la religion catholique romaine et non à autre usage ; à cet effet il ne sera pas inutile de convenir de certains points ef de conclure même à cet effet une convention avec les princes expatriés (4).

« Tout dépendroit du début.Dès qu’on verra en France que les principes sont solides, que leurs actions sont aussi prudentes qu'actives et vigoureuses, que leur conseil est rempli de sagesse et de fermeté, leur cause étant juste et glorieuse, le moindre succès rangera tous les esprits de leur côté etils n’auront plus à craindre que l'enthousiasme du zèle contre lequel il faudra être dans son temps autanten garde que contre la mauvaise volonté du parti opposé. Siles principes susdits méneront les affaires des confédérés, on n’aura pas de peine à leur garantir la réussite de leur entreprise : car la cuirasse tissue de ceux-ci est vraiment celle qui estinvulnérable. « Il paroit encore que dans cette affaire.il y aun principe général qui ne devroit pas être négligé, c'est d'être singulièrement en garde contre lesprit léger et volatil et l'indiscrétion naturelle de la nation française qui a pris un nouveau degré de force dans ces temps malheureux ; maispar là même il est facile de les ramener quand on ne s’y laisse pas entrainer : car assurément les grandes affaires ne sauroient être conduites par la légéreté épigrammatique, VPindiserétion et l'imprudence. ù

(1) Ces mots dans l'original sont soulignés à Pencre rouge.