Concordance des calendriers républicain et grégorien, avec une notice préliminaire

NOTICE PRÉLIMINAIRE

Le présent fascicule est le premier d’une série de petits instruments de travail que la Société d'histoire moderne se propose de constituer. Elle a cru bon de commencer par imprimer une Concordance des calendriers républicain et grégorien, les Concordances éditées au début du xrx° siècle étant devenues rares et coûteuses. Viendra ensuite une liste sommaire, mais complète, des ministères français, depuis la Révolution jusqu'à nos jours. Plusieurs autres publications analogues sont dès maintenant en préparation et seront faites successivement.

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On ne prétend pas donner, dans cette notice préliminaire, l’histoire complète du calendrier républicain, mais simplement les renseignements indispensables pour le maniement de la Concordance. On les emprunte aux textes officiels, procès-verbaux et décrets de la Convention nationale, procès-verbaux! du Comité d’Instruction publique de cette assemblée,

C'est le 20 septembre 1793 que s’ouvrit, à la Convention, le débat qui devait aboutir à l'adoption du calendrier républicain. Sans autre mandat que celui de présenter un rapport « sur les avantages que doit procurer à la France l'accord de son ère républicaine? avec l’ère vul-

1. Édités par M. J. Guillaume dans la Collection des Documents inédits. Le recueil de M. Guillaume contient (procès-verbaux, et surtout annezes des séances) les éléments, complets et tout prêts à être utilisés, de l'histoire du calendrier républicain. En dépit de l'Étude sur le calendrier républicain publiée par M. G. Villain dans La Révolution française (1884, &. VII, p. 451-459, 535-553; 1885, t. VIII, p. 623-656, 740-758, 830-854, S83-888), cette histoire ne peut pas être considérée comme définitivement faite.

2. L'histoire des ères usitées au cours de la Révolution peut être utilement rappelée ici, en quelques mots (d’après A. Giry, Manuel de diplomatique, p. 169 sqq.). À partir de 1790, sans qu'aucune décision législative paraisse être intervenue, l'usage s'établit de désigner l'année sous le nom d’an IT de la Liberté.