Considérations sur l'état présent des choses, relativement à politique, aux armée, aux ésperances que lon peux fonder sur une paix prochaine avec la France, etc.

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que lon entreprend fans pouvoir la foutenir; qu'entre Vlalternative de maintenir la paix pour éviter la guerre, ou de fe voir réduit a faire la paix, dans l'impuiffance de conti-

nuer la guerre.

L’Efpionnage eft une accefloir très important de l’art de la guerre; cependant, on croit faire un grand facrifice en donnant un Ecu à l’Efpion auquel les françois en donnent cent, & c’eft ainfi que le même principe qui fait économifer un Louis, fait perdre la dé penfe & le fruit de toute une campagne pour épargner les fraix d'un fiége.

Pour bâtir l'Edifice d'une armée, il faut Je fouvenir que le ventre en ef? le fondement. Ceft un Roi, c'eft un grand Général, c’eft Fréderic II qui donne ce précepte, fi mal obfervé dans la guerre préfente. Jai và, en champagne , l’armée Pruflienne manquer cinq jours de pain, quoique la communication de fes derriéres fut parfaitement Libre ; j'ai và l'Armée Autrichienne perdre tout le fruit de la viétoire des Lignes de Wiffem-