Considérations sur l'état présent des choses, relativement à politique, aux armée, aux ésperances que lon peux fonder sur une paix prochaine avec la France, etc.

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. +... beaucoup de ces infortunés l’oné payé de leur vie!

Je conçois qu'il feroit injufte de rendre les fonverains réfponfables des évenements de la guerre; mais, il n’en eft pas moins vrai que l'exemple de Verdun & de Longwy nous ôte, à jamais, tout éfpoir d'obtenir, autrement que per des fiéges longs & meurtrierss la rédition de places fortes. Peut - être auroît-on dû, en prévenant les bons Citoyens de l'évacuation prochaine des villes que lon occupoit, leur affurer des moyens de fubfiftance ailleurs, jufqu'à ce qu’ils puflent rentrer avec füreté dans leurs patrie; & fi le même efprit eut dieté la même conduite envers les Emigrés fans reffource, qui ont abandonné l’Alface , lors de la retraîte de l’armée autrichienne , que ne devoit - on pas fe promettre de cet afte d'humanité & de juftice envers la fidélité malheureufe? . . . . tant que les fouverains ne chafferont pas de leurs confeils ceux qui ne leur font un fcrupule de la bienfaifance, que pour fe donner le mérite d'une éconmie, qui leur coûte d'au-