Considérations sur l'état présent des choses, relativement à politique, aux armée, aux ésperances que lon peux fonder sur une paix prochaine avec la France, etc.

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tant moins qu’elle ne péfe que fur le pauvre, ils trahiront & le vœu de leur propre cœur, & celui de la faine partie de leurs fujèêts, en perdant, les uns la certitude de faire adorer & bénir leur puiffance; les autres, la confo: lation de voir Pufage des facrifices qu'ils font, fe partager entre les befoins de 1 Etat & le foulagement des malheureux.

Que les efprits faux & dominateurs fourient dédaigneufement à ces reclamations de l'humanité! qu'ils s’indignent de Ja hardiefle, qui leur préfcrit d'autres devoirs que celui de faire crever les yeux à quiconque ôfe les voir Tels qu'ils font; cela eft dans l’ordre, Mais, qu’ils n’oublient pas que c’eft pour avoir méconnu des devoirs facrés, pour avoir repouffé des verités, hardies mais falutaires , que Jeurs femblables, perdant fout-a-coup, avec Jeur orgueilleufe confiance, l’efpoir, qu'ils ‘euffent pû fonder fur la reconnoiffance & Veftime des peuples, ont étonné l'Europe par la rapidité de leur chute, & la nullité de leurs reffources dans le malheur,